samedi, mai 16, 2009

Ma Glace Onctueuse à l'Avocat de Martinique

Pour ma première participation au KiKiVeutKiVientKuisiner de Manue, j'ai tout de suite aimé le thème de l'opus 31, proposé par Marie : Les Glaces !

Depuis presque deux ans déjà, Glaces et Sorbets sont devenus des desserts incontournables à la maison, il faut dire que période Cyclonique ou pas, pluie ou pas, il fait toujours très très chaud et c'est une façon très agréable de clôturer un riche repas Créole, un copieux Apéro Dînatoire, une géante BBQ party et en plus ça se fait quasiment tout seul ...

Je fais des glaces aux parfums classiques genre vanille des îles of course, j'adore le sorbet au citron vert local qui me rappelle le créponé de mon enfance, les glaces les plus habituelles at home sont cependant Ma Glace express à la purée de marrons, Ma Glace à la Goyave locale, et Une Glace à la Confiture de lait .
Celles qui plaisent le plus à mes amis sont incontestablement celles à la noix de coco fraîche, quant à celle au Pandanus c'est incontestablement celle qui enchante toujours leurs Papilles : un succès garanti.
Quant à la glace du jour à l'Avocat, elle arrive à détrôner l'étonnement que suscite celle au pandan, c'est simple : ou elle plaît vraiment, ou alors elle déplaît fortement ... Il est clair qu'il faut aimer les avocats !
Par expérience je conseille de la servir seule sans la mélanger à d'autres parfums de glaces pour l'apprécier à sa juste valeur au risque de vous entendre dire que ça à le goût d'avocats ... !!! ... Le Scoop !!!

Pour la recette je prend toujours mot à mot  la même que celle pour les autres glaces déjà présentes sur le blog, c'est à dire que j'utilise du lait concentré sucré qui remplace avantageusement toute crème liquide ou crème fraîche que je n'ai pas toujours dans mon frigo quand il le faudrait. En veillant à toujours avoir une ou deux boites de lait concentré dans le réfrigérateur, je peux toujours improviser presque à la demande une de mes glaces Express du placard :

Ma Glace Onctueuse à l'Avocat de Martinique

Ingrédients pour quatre personnes :
Préparation : 5 minutes - En turbine : 25 minutes.

1 gros Avocat ou deux moyens (ceux à la peau verte sont meilleurs et plus sucrés)
1 boite de lait concentré sucré
1 grand verre de lait entier froid ou même un verre d'eau glacée pour tenter une glace moins riche
1 cuillère à soupe de rhum ambré agricole Martiniquais (facultatif)
2 cuillères à soupe de sirop de sucre canne (facultatif)

Glace rapide et très simple à préparer et ce en une 1/2 heure qui plus est. Dans la mesure du possible comme à chaque fois je "lance" même sa préparation pendant le repas, elle est juste prête à la fin de celui-ci pour le dessert. Je me répète mais pour moi il n y a rien de meilleur qu'une glace qui vient juste d'être turbinée.
Si je prévois à l'avance de faire cette glace, alors j'entrepose tous les ingrédients dans le réfrigérateur avant. Mais cela n'est pas très important si ce n'est pas le cas, c'est juste que la glace "prendrait" plus vite.

En ce qui concerne le bol de la sorbetière je n'ai pas à gérer le fait qu'il faille le mettre dans le congélateur la veille, puisque pour pallier tous oublis je le range tout simplement dans le congélateur, comme cela je peux faire une glace à tous moments si l'envie m'en prend.

Dans un saladier mélanger la purée d'avocat écrasée à la fourchette ou "mixée" au blender pour une texture plus lisse, avec le lait concentré sucré, le lait entier ou l'eau glacée, le "rhum facultatif" et sirop de sucre de canne.

Bien mélanger puis versez la préparation dans la sorbetière et turbinez une vingtaine de minutes. C'est déjà prêt !

Mes autres recettes de Glaces :
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jeudi, mai 07, 2009

LE Premier Concours Photographique Culinaire ET Littéraire : Manger des Yeux ... ne nuit pas à la Santé ! Edition Mai 2009


Nous re voilà Dumè et moi pour cette nouvelle édition Mai 2009 de notre Concours :
LE Premier Concours Photographique Culinaire ET Littéraire : Manger des Yeux ...
ne nuit pas à la Santé !  
J'ai un peu hésité car hélas depuis quelques jours Ma co-Organisatrice Dumè à quitté le Sénégal pour rentrer fissa en France à cause de vilains "osselets qui jouent au bilboquet" (© copyright Dumè).
J'ai eu de ses bonnes nouvelles et je sais qu'elle est en de bonnes mains ... Ouf !

Mais voilà peaufiner cet opus Mai 2009 n'était pas une "priorité" pour nous, du coup c'est un peu au dernier moment que je publie cela, en pensant à son enthousiasme pour notre projet commun.
Exceptionnellement donc ce mois-ci nous ne publions pas simultanément sur nos deux blogs respectifs.
Je mettrai à jour mon billet dès que Dumè aura publié de son côté concernant l'édition Mai 2009.

Nombreux nous ont fait savoir leur intérêt pour notre nouveau jeu Culinaire Et Littéraire par commentaires ou par mails : l'idée plaît semble-t-il, et on nous "félicite", on a même envie de participer ... si si !

Le mois dernier le constat final est le suivant : 
- les Amis Bloggeurs Photo trouvent très difficile de prendre en photo des mets, bref la Photo Glouglou-glou Culinaire les inspire moyen ... Pas de bol !
- des Amis Bloggueurs Culinaires ont aimé moyen le thème précédent d'Avril 2009 : Oenologique. Ils sont plus orientés Culinaire tout court ... Je sens que l'on va manger, manger, manger sans même jamais boire !
- Et puis il parait qu'un Concours avec un Cadeau serait plus suivi. 
Nous nous leur disons que l'on peut très bien s'amuser avec ou sans carotte ... Comme avant, lets go !
- Certains n'osent pas. Mince je leur demande alors de regarder nos mes photos, c'est juste pour le fun on ne va pas élire le photographe du siècle. On bricole, on photographie, on apprend, on s'améliore, on s'amuse !

Du coup, le texte de ce mois de Mai, je l'ai choisi en pensant à Ma Coupine Dumè, en lui souhaitant de se remettre très vite de ses petits soucis, pour qu'elle puisse partager avec moi un thé et des Madeleines ici en Martinique, en Métropole ou au Sénégal ... 
Des Amateurs pour se joindre à nous ?!? A vos Appareils photo alors et à Bientôt ...


Pour les nouvelles et les nouveaux :
Le concours en détails ici , et ou ici et les règles si règles il y a ...

Le Texte pour le Concours Photographique Culinaire ET Littéraire du moi de Mai 09 :


Marcel Proust, 1913. Du côté de chez Swann, dans A la recherche du temps perdu, Pléiade, t.I.
La Madeleine.

II y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n'était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n'existait plus pour moi, quand un jour d'hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j'avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d'abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. II m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D'où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu'elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu'elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D'où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l'appréhender ? Je bois une seconde gorgée où je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième qui m'apporte un peu moins que la seconde. II est temps que je m'arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. Il est clair que la vérité que je cherche n'est pas en lui, mais en moi. 
[...]
Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. C'est à lui de trouver la vérité. Mais comment ? Grave incertitude, toutes les fois que l'esprit se sent dépassé par lui-même; quand lui, le chercheur, est tout ensemble le pays obscur où il doit chercher et où tout son bagage ne lui sera de rien. Chercher ? pas seulement : créer. II est en face de quelque chose qui n'est pas encore et que seul il peut réaliser, puis faire entrer dans sa lumière. 
Et je recommence à me demander quel pouvait être cet état inconnu, qui n'apportait aucune preuve logique, mais l'évidence, de sa félicité, de sa réalité devant laquelle les autres s'évanouissaient. Je veux essayer de le faire réapparaître. Je rétrograde par la pensée au moment où je pris la première cuillerée de thé. Je retrouve le même état, sans une clarté nouvelle. Je demande à mon esprit un effort de plus, de ramener encore une fois la sensation qui s'enfuit. Et, pour que rien ne brise l'élan dont il va tâcher de la ressaisir, j'écarte tout obstacle, toute idée étrangère, j'abrite mes oreilles et mon attention contre les bruits de la chambre voisine. 
Mais sentant mon esprit qui se fatigue sans réussir, je le force au contraire à prendre cette distraction que je lui refusais, à penser à autre chose, à se refaire avant une tentative suprême. Puis une deuxième fois, je fais le vide devant lui, je remets en face de lui la saveur encore récente de cette première gorgée et je sens tressaillir en moi quelque chose qui se déplace, voudrait s'élever, quelque chose qu'on aurait désancré, à une grande profondeur ; je ne sais ce que c'est, mais cela monte lentement ; j'éprouve la résistance et j'entends la rumeur des distances traversées. 
Certes, ce qui palpite ainsi au fond de moi, ce doit être l'image, le souvenir visuel, qui, lié à cette saveur, tente de la suivre jusqu'à moi. Mais il se débat trop loin, trop confusément ; à peine si je perçois le reflet neutre où se confond l'insaisissable tourbillon des couleurs remuées ; mais je ne peux distinguer la forme, lui demander, comme au seul interprète possible, de me traduire le témoignage de sa contemporaine, de son inséparable compagne, la saveur, lui demander de m'apprendre de quelle circonstance particulière, de quelle époque du passé il s'agit.
Arrivera-t-il jusqu'à la surface de ma claire conscience, ce souvenir, l'instant ancien que l'attraction d'un instant identique est venue de si loin solliciter, émouvoir, soulever tout au fond de moi ? Je ne sais. Maintenant je ne sens plus rien, il est arrêté, redescendu peut-être ; qui sait s'il remontera jamais de sa nuit ? Dix fois il me faut recommencer, me pencher vers lui. Et chaque fois la lâcheté qui nous détourne de toute tâche difficile, de toute oeuvre importante, m'a conseillé de laisser cela, de boire mon thé en pensant simplement à mes ennuis d'aujourd'hui, à mes désirs de demain qui se laissent remâcher sans peine.
Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût, c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d'autres plus récents ; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s'était désagrégé; les formes - et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot - s'étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d'expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.





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Date limite du 30 Mai 2009 jusqu’à 12h pm GMT.
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